La coupe : Archives

 

 

Comment utiliser un perroquet ou pistolet

 

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Le perroquet ou pistolet est un instrument de dessin permettant de tracer des courbes.
En couture, on s'en sert pour dessiner les arrondis des patrons : emmanchures, encolures, côté de jupe ou pantalon …

Le principe est simple :
- déterminer 3 points du contour du patron

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- chercher sur le pourtour du perroquet, par tâtonnement, l'arc de courbe qui passe par ces 3 points (voir la 1ère photo).
- tracer l'arc de courbe.

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Pour le 4ème point, il faut placer le pistolet de façon qu'il passe par les 3ème et 4ème points, et que la courbe ait une certaine continuité, sans point anguleux.

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L'utilisation pratique est assez délicate :
- il faut déterminer correctement les 3 points. Si on veut créer un patron à partir d'un vêtement existant, on procède comme expliqué pour un pantalon.
- Il faut une certaine habitude pour le repérer rapidement le bon emplacement sur le perroquet.

En général, on a 2 ou 3 tailles de perroquet qui permettent d'avoir des courbures plus ou moins creusées, des courbes en S etc.

Où trouver ces instruments ?
- en papeterie : des perroquets à dessin en Plexiglas (environ 5€ pour 3 pistolets de tailles différentes).
- en mercerie : des instruments hybrides règle + perroquet, gradués et plus chers (environ 15€).

La coupe

 

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Préparation de la coupe
Avant de commencer, il faut :
- Prévoir de l'espace : sur une grande table sur laquelle on aura posé un molleton ou une nappe (c'est le plus confortable) ou par terre.
- Prévoir du temps : le meilleur moyen de se tromper est d'être pressé ou fatigué.

Voir ici comment préparer le patron lui-même.

La plupart des pièces vont par paires ou sont symétriques et sont coupées sur le tissu double :
- plier le tissu en deux, lisière de droite contre lisière de gauche, endroit contre endroit.
- si le tissu est très glissant ou très mou, on peut épingler délicatement le tissu plié en deux sur une feuille de papier de soie.
- disposer toutes les pièces du patron sur le tissu, selon le schéma fourni avec le patron. On peut faire une exception pour de petites pièces accessoires comme les parements, les biais, les poches.

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~ Le sens du droit-fil indiqué sur le patron doit être parallèle à la lisière.
~ Placer contre la pliure du tissu les pièces qui portent la mention « milieu sans couture ».
Profiter éventuellement des lisières pour les pattes de boutonnage ou le bord des devants de chemiser...
~ Disposer toutes les pièces dans le même sens pour éviter des effets de lumière différents et pour que les motifs soient tous orientés de la même façon.
~ Veiller à ce que les motifs aient « la tête en haut »
~ Si les motifs sont de taille importante, il faut faire attention aux raccords entre le devant et le dos (surtout pour une jupe ou une robe).
~ Laisser environ 2cm tout autour du patron pour les coutures, 5cm au moins pour les ourlets (bas de jupe ou de pantalon).

- Fixer les pièces du patron sur la double épaisseur de tissu avec quelques épingles (attention à ne pas faire bouger les autres pièces !).
- et vérifier qu'on n'a rien oublié....

La coupe
Utiliser des ciseaux de coupe en mettant la lame courbe contre la table, la lame pointue vers le haut.

- prendre sa respiration et commencer à couper (les deux épaisseurs de tissu à la fois, sauf si la pièce est unique).
Pour éviter les bords en zigzags, couper sans fermer complètement les ciseaux.
Si possible, laisser les pièces découpées bien à plat sur la table.

Marie, du site Aiguillez-moi a fait une video qui illustre ces étapes.

Préparation des pièces avant assemblage

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Mensurations standards

 

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Femme tailleur coupant un patron (XVème siècle)
(cette illustration est dans cet article du blog ocre-bleu).

Vous pouvez obtenir gratuitement les tableaux donnant les normes françaises (AFNOR) des mesures de l'habillement établies en 1977 sur le site de la mercerie :

Vêtements d'enfants

Vêtements de femme

Une lectrice, que je remercie, me signale ce site qui donne les conversions de tailles actualisées en 2003.


Mesures pour un patron

 

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Les schémas reproduits ici sont extraits de « L’encyclopédie féminine des ouvrages » chez Denoël ; © « Culture, art, loisirs », Paris 1969.
Ils montrent les différents points de mesures qu’il faut prendre pour dessiner un patron ou adapter un patron existant. Sans doute parce qu’en 1969 les femmes en portaient peu, il n’y a malheureusement pas les mesures pour un pantalon.

Pour prendre ces mesures, il faut porter les sous-vêtements habituels… et rien d’autre, ou un tee-shirt moulant. Pour les mesures N et O, il vaut mieux être deux.

Un conseil : noter toutes ces mesures sur un carnet (ou un fichier) et les conserver précieusement, pour ne pas devoir les reprendre à chaque nouvelle réalisation.

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Patron

 

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Le patron est indispensable pour faire correctement un vêtement.
A moins d'être très expérimenté, il faut utiliser un patron du commerce.
On en trouve généralement dans les merceries et dans les magasins de tissu.
On peut aussi en acheter sur Internet, par exemple sur les sites :
- Modes et Travaux,
- Coudre-broder-tricoter
- Citronille.
- Rozelands qui propose des patrons Burda à prix cassés.
Mais je n'en ai expérimenté aucun.

Certains journaux, comme Modes et Travaux proposent, chaque mois, un patron gratuit (mais il faut tout de même payer le magazine !).

On peut aussi faire faire un patron sur mesure. C'est évidemment plus onéreux, mais cela peut être un bon investissement si on a l'intention de coudre beaucoup. C'est ce que propose Emilie Grevin. Vous pouvez la contacter par mail : son adresse est nom.prenom chez wanadoo.fr.

En général, un même patron permet de décliner plusieurs versions du vêtement : jupe courte ou longue, chemisier à manches courtes ou longues, etc...

Avec de l'expérience, on peut créer son propre patron, à partir d'un autre patron ou à partir d'un vêtement.

Juger de la difficulté d'un modèle :
D'une façon générale, un modèle sera d'autant plus facile à réaliser qu'il comporte moins de pièces.
Plus il y a de points délicats (angles, pinces, cols, poches, fentes), plus il sera difficile.
Un vêtement flou est plus facile qu'un vêtement ajusté : une jupe ample est plus facile qu'une jupe droite.
Le travail de tailleur (veste ou un manteau) nécessite une très bonne expérience.

Que contient un patron du commerce ?
Sur la pochette du patron sont généralement indiqués :
- les différents modèles que l'on peut réaliser
- les tailles et les mensurations correspondantes. Un même patron convient généralement pour 3 ou 4 tailles mannequin (38 à 44, par exemple)
- le niveau de difficulté
- le type de tissu conseillé
- le métrage nécessaire, selon la taille mannequin et la largeur du tissu (en général, il est calculé largement).
- le schéma de disposition des pièces.

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Patron de jupe trapèze

 

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Psyché, Berthe Morisot, 1876 (Collection Thyssen-Bornemiza, Lugano, Suisse)

Pour Eulalie.



Les mesures :
Prendre les mesures sans serrer avec un centimètre de couturière :
1/ le tour de taille a, que l'on répartit sur le devant (a1) et le dos (a2)
2/ le tour de hanche b : il faut le mesurer à l'endroit le plus large. On le répartit en b1 pour le devant et b2 pour le dos.
Mesurer la distance d entre le tour de taille et ce tour de hanche.
3/ le tour du bas de la jupe à l'ourlet c réparti en c1 pour le devant et c2 pour le dos, et la distance h entre le tour de taille et le bas de la jupe.

A chaque mesure en largeur, il faut ajouter l'ampleur d'aisance : environ 3cm, répartis entre devant et dos.
Par exemple :
Si le tour de taille est de 80cm, (42cm devant, 38cm dans le dos), la ceinture de la jupe devra mesurer 83cm (43,5cm devant et 39,5cm dans le dos).

Construction d'un patron de jupe trapèze, avec pinces devant et dos

Sur une feuille de papier suffisamment grande (papier à patron, papier de soie, feuille de journal...), dessiner la moitié du devant :
- le trapèze ABCD de hauteur BD=d, de bases AB=½ a1 et CD=½ b1.
- le trapèze CDEF de hauteur DF=h-d, de bases CD=½ b1 et EF=½ c1
Prolonger EC jusqu'à couper AB en G.

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Roulette à patron

 

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La dernière partie de l'article sur la coupe concerne la préparation des pièces avant assemblage :

Pour marquer sur le tissu le contour du patron, on utilise traditionnellement le bâti tailleur.
C'est la façon la plus sûre de procéder, mais il faut bien reconnaitre que c'est un peu fastidieux.

La roulette à patron permet d'aller beaucoup plus vite. Mais elle a ses limites comme on le verra plus loin.

Il faut deux accessoires que l'on trouve en mercerie :
- une roulette à patron (voir photo ci-dessus)
- un tissu spécial imprégné de chaque côté de poudre de craie. Il en existe de plusieurs couleurs (blanc pour les tissus foncés, bleu pour les tissus clairs.)

Comment l'utiliser ?
Il faut travailler sur un support rigide (si on pose un molleton pour protéger la table, cela ne marche pas !)

- plier le tissu, envers à l'intérieur
- épingler le patron sur le tissu double, en ne plaçant pas les épingles trop près du bord du patron.
- glisser le tissu imprégné de craie entre les deux épaisseurs
- passer la roulette le long du patron.
La roulette dépose de la craie sur les deux épaisseurs de tissu.

Les limites du système :
- les pointes de la roulette peuvent abîmer un tissu fragile. Il ne faut pas non plus l'utiliser sur du cuir, du skaï ou du tissu plastifié.
- le tracé n'est pas toujours très visible : il faut appuyer très fort sur la roulette
- le tracé étant de la poudre de craie, il s'efface facilement (ce qui est bien) et rapidement (ce qui est moins bien).

Mon conseil :
- Faire un essai sur un échantillon du tissu concerné.
- Utiliser la roulette pour les grands contours relativement simples (côtés, bas), et pour marquer le tracé des pinces.
- Utiliser le bâti tailleur pour les contours plus compliqués (encolure, emmanchure, …).
et pour marquer les repères d'assemblage.

Règle souple

 

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J'ai déjà parlé du pistolet ou perroquet qui permet de dessiner des courbes.
Dans la même catégorie, voici la règle souple.
C'est une règle à section carrée, graduée (en cm et en pouces), en plastique souple sans être mou : un mélange de la règle avec laquelle le prof de piano tapait sur les doigts de son élève à chaque fausse note et du serpent articulé que les garçons agitait sous le nez des filles pour leur faire peur -- deux ingrédients complètement dépassés, j'en conviens.

Elle est plus facile à utiliser que le pistolet car, au lieu de chercher l'arc de courbe qui passe par trois ou quatre points, on donne soi-même à la règle la forme qu'il faut.
Comme elle est graduée, on peut prendre ses repères pour reproduire plusieurs fois la même courbe.

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Merci à Françoise qui me l'a rapportée de Canton !

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