Réaliser une broderie : Archives

 

 

Dessiner des motifs à broder : quelques conseils

 

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Matériel :
- papier carbone spécial "loisirs créatifs", par exemple, celui-ci).

Pour que les traits soient bien marqués, il faut se mettre contre sur une surface dure (on peut protéger la table avec un carton) et bien appuyer sur le crayon. Je trouve que la pointe d'un stylo à bille marche beaucoup mieux qu'un crayon à papier. Les tracés s'effacent au lavage.
- papier de soie
- crayon à papier, gomme, règle graduée, centimètre
- stylos à bille, si possible de plusieurs couleurs.

Les motifs.
Sélectionner, reproduire ou créer un exemplaire de chaque motif à broder.

Le "patron"
Le plus souvent l'objet à broder (nappe, napperon, chemin de table, etc...) a deux axes de symétrie (comme sur l'image ci-dessus) : la feuille de papier de soie représente le quart de la zone à broder.
Sur cette feuille, décalquer les motifs sélectionnés, en les plaçant exactement là où ils devront être sur le tissu.
Pour obtenir deux motifs symétriques, il faut dessiner l'un sur l'endroit et l'autre sur l'envers du papier de soie.

Le transfert
Plier le tissu selon les axes de symétrie et repasser les plis : ils vont servir de repères pour placer le patron.
Déplier le tissu et le poser sur une table, sans molleton.
Le 1er quart BAC
Epingler le patron (3 ou 4 épingles suffisent) sur le tissu, en plaçant deux bords du patron le long des plis (les traits AB et AC sur l'image ci-dessus).
Glisser une feuille de papier carbone entre le tissu et le papier de soie.
Avec la pointe du stylo à bille, passer sur tous les traits des motifs.
Avant d'enlever les épingles, vérifier sur le tissu qu'aucun trait n'a été oublié.

2ème quart BAC1
Retourner le papier de soie autour de AB pour obtenir une image en miroir (C vient en C1) .
3ème quart C1AB1
Retourner le papier de soie autour de AC1 pour obtenir une image en miroir (B vient en B1) .
4ème quart B1AC
Retourner le papier de soie autour de AB1 pour obtenir une image en miroir (C1 vient en C) .
Alterner les couleurs de stylo à bille pour mieux voir là où on est passé.

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La broderie à points comptés : quelques conseils

 

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Charles Frederic Ulrich, peintre américain(1858-1908)

La broderie à points comptés se fait au point de croix, parfois au demi-point, sur une toile spéciale.

La toile à broder
Selon le résultat souhaité et l'expérience acquise, ce peut être une toile Aïda (qui ressemble un peu à un canevas souple) ou une toile de lin assez lâche.
Il existe plusieurs sortes de toile, selon la densité de la trame.
Aïda x (par exemple Aïda 10) signifie qu'il y a x fils par cm (par exemple 10). Donc plus x est grand, plus la toile est fine.
La toile de lin donne un résultat plus fin mais les fils étant très serrés, le travail est plus délicat.

Le fil

En général, on utilise deux fils de coton mouliné spécial DMC. Mais parfois, on préfère un seul fil, parfois trois ou quatre !

Les aiguilles
Il faut choisir des aiguilles "spéciales point de croix" à bout arrondi, d'une grosseur adaptée à la toile et à l'épaisseur de fil à broder : ni trop grosse (pour passer facilement entre les fils de la toile) ni trop fine pour pouvoir l'enfiler facilement.


La grille du motif à broder

On trouve des grilles gratuites ou payantes, sur internet ou dans les magasins spécialisés.
Sur une ou plusieurs feuilles quadrillées, chaque carreau correspond à un croisement de fil de la toile. Il est marqué d'un symbole représentant la couleur de fil.
Quand il y a plusieurs feuilles, elles se chevauchent toujours sur une dizaine de points.

Les kits
On vend en mercerie ou dans des magasins spécialisés des kits comprenant le tissu, la grille et les cotons nécessaires. Au moment de choisir, il faut bien vérifier que les dimensions terminées et la qualité de la toile correspondent à votre projet.

La mise en œuvre

- Commencer par surfiler (à la main ou à la machine) les bords de la toile, même si elle semble ne pas s'effilocher facilement.

- Marquer avec un grand point de bâti les milieux en longueur et en largeur.

En principe, on commence par le centre de l'ouvrage.

- Au fur et à mesure que l'on brode, on barre au crayon sur la grille les points que l'on vient de faire. C'est indispensable pour ne pas se perdre !

Quelques astuces

- Il est recommandé d'utiliser un tambour, mais si le tissu a une bonne raideur (ce qui est souvent le cas des toiles de lin), on peut s'en passer.
Dans ce cas, pour éviter que le tissu ne se froisse dans la main (celle qui ne tient pas l'aiguille), enrouler le tissu autour d'un rouleau, par exemple le tube en carton qui est au centre d'un rouleau de Sopalin.
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(ici, c'est de la toile de lin).

- Maintenir avec des trombones la grille en cours sur un support cartonné : cela permet de la griffonner facilement.

- Si vous avez choisi vous-même les fils, attachez-les sur une bande de carton percé de trous face à face. Reportez le symbole de couleur correspondant. D'un côté vous nouerez le coton non utilisé, de l'autre les fils entamés.

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Pour commencer et terminer une aiguillée (sur les photos ci-dessous, c'est de la toile Aïda).
Bien sûr, on ne fait jamais de nœud ! Le début et la fin de l'aiguillée doivent être glissés sur l'envers dans des points déjà faits.
Quand on fait les tout premiers points, par exemple en A :
- piquer de l'envers vers l'endroit en B, à 6 ou 7 points de A, dans la direction où l'on doit broder.
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- ressortir l'aiguille en A et faire 2 ou 3 points en veillant à recouvrir le fil entre A et B :

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- quand le fil est bien tenu, faire passer le bout de fil sur l'envers et couper :

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Quelques conseils pour la peinture à l'aiguille

 

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1/ fournitures

Le tissu : il faut une toile assez fine de bonne qualité et opaque. Par exemple une toile de lin 18fils/cm. Prévoir un morceau plus grand que le motif pour pouvoir fixer le tambour.
Coton à broder : mouliné spécial (DMC ou une autre marque).
Choisir des dégradés de couleur très progressifs. Il en faut entre 3 et 5 pour un joli effet. On utilise un seul brin.Il faut donc peu de fil de chaque nuance.
Aiguilles : aiguilles à broder pointues et fines.
Utiliser un enfile-aiguille si nécessaire (cela dépend de votre vue !).
Tambour : indispensable.
Il faut un très bon éclairage, venant du côté de la main qui ne tient pas l'aiguille (donc de la gauche pour une droitière). L'idéal est la lumière du jour, mais pas en plein soleil. A défaut, une lampe-loupe à LED.

2/ préparation.

Repasser soigneusement la toile pour supprimer tous les faux-plis et surfiler les bords.
Reporter sur la toile le dessin des motifs à broder.
Tracer des lignes indiquant l'orientation des points.

peinture01.jpg
3/ réalisation
Placer la toile sur le tambour.
Broder les contours avec un fil de nuance moyenne au «point fendu » (c'est un point qui se situe entre le point de tige et le point de piqûre. J'y reviendrai).
Broder ensuite l'intérieur du motif au point passé, en suivant l'orientation des lignes dessinées.
Commencer par le bord extérieur le plus large du motif. Les points doivent se toucher.
Enchainer les rangs suivants, en faisant évoluer les nuances de fil à chaque rang :
- piquer dans le fil du rang précédent, toujours du dessous vers le dessus.
- en général, on fait des points légèrement inégaux de 1cm environ (plus ou moins 1mm ).

Le motif de fleur ci-dessus provient du livre cité ici.

Tambours à broderie

 

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Pour le point de croix et pour la "peinture à l'aiguille" (passé plat et passé empiétant), le tambour est indispensable.

On en trouve de deux sortes :
- le tambour traditionnel, en bois (à gauche sur la photo ci-dessus). Il est composé de deux anneaux qui s'emboitent l'un dans l'autre, le plus grand étant réglable grâce à une vis de serrage.

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On place le tissu sur l'anneau le plus petit, endroit vers soi, et on pose dessus l'autre anneau. On tend le tissu tout en resserrant la vis pour bien le maintenir.

- le tambour moderne, en plastique et en métal.
L'anneau extérieur en plastique de couleur a une gorge dans laquelle vient se placer l'anneau.

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On place le tissu sur l'anneau en plastique (le rose), envers vers soi et on pose l'anneau métallique par-dessus, en resserrant les deux languettes. Quand il est bien positionné, on relâche les languettes : l'anneau métallique vient se placer dans la gorge de l'anneau en plastique. Le tissu est parfaitement tendu.

Que choisir ? Si le tambour en bois est plus traditionnel et plus écologique, l'autre est beaucoup plus facile d'utilisation et maintient mieux le tissu tendu.
De plus, étant moins épais, on peut le glisser sous le pied de biche pour broder à la machine (il faut alors que l'endroit de la broderie soit du côté de l'anneau métallique).
Quant aux coûts, ils ne sont pas très différents (de l'ordre de 5 €).

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